Nancy

C’est l’histoire de Pierre , un jeune inspecteur débutant du très réputé Guide "Michelix". et comme à l’accoutumé et à quelques semaines du cloturage de l’édition 2008, c’est l’ensemble de la rédaction qui se retrouvait sous pression et Pierre se devait lui aussi de donner un dernier coup de collier à la réalisation de sa dernière évaluation gastronomique. Pour ce faire, à la lecture quotidienne du cours de la bourse des gastronomes, il avait remarqué la carte proposé par la Maison "erito girls" . Ce choix s’averrait plutôt audacieux, en effet cette table au accent slave semblait totalement inconnu des fins gourmets mais Pierre l’ambitieux se devait d’explorer des saveurs inconnu, et c’était le risque à courir pour gravir plus rapidement les échelons de la grande maison. La réservation informatique lui confirma très rapidement qu’il restait une table à la date et l’heure de son choix ,et comme à son habitude , il choisi le menu découverte prénommé "Nancy" à 350 € , cela lui laisserait le temps pour se faire une idée précise de l’établissement c’est donc en toute quiétude qu’il abordait la cible de sa soirée, et de ressentir en premier lieu une bonne impression sur la décoration soignée de la salle qui se confirma quand il découvra le menu proposé car nous étions bien au delà des photos que lui avait transmise "Erito", à croire que c’est le plongeur qu’on avait visiblement improvisé en photographe... Non là vraiment, ça respirait le "beau produit frais" cher à son Mentor jean Pierre Coffe, et la soirée s’annonçait au mieux pour Pierre avec le sentiment qu’il était parti pour décerner pour la premier fois le saint graal de la 3 eme étoile . le chef lui proposa une traduction du menu , mais Pierre préféra lui laisser carte blanche pour être mieux surpris et séduit . il pouvait donc passer à table et l’entrée proposé le conforta plus encore sur le talent de la maison, sur la fraîcheur des produits notamment les Miches de la boulangère propices à savourer une classique spécialité hispanique. Pierre savourait véritablement l’instant , se délectant de chaque morceau , et nous nous rapprochions du Saint Graal c’est alors que la chef Nancy lui proposa de passer au salon fumeur et mal lui en pris car en effet il ne restait que 30 minutes avant la fermeture de l’établissement et la maîtresse de maison marquait véritablement le pas pour faire marcher le plat de résistance en cuisine. Son enthousiasme du début laissa place très rapidement à de la frustration ,en effet son estomac mis en appétit par une entrée digne de chez Bocuse réclamait plus encore .... .Il prenait donc congé le ventre à moitié plein et à moitié vide et pour calmer son sentiment mitigé , il termina la soirée devant une baraque à frites ou sur le papier bien gras de la Voix du Nord , il rédigea sa critique culinaire :"décor soigné de l’établissement, cuisine à l’hygiène irréprochable, prodiguant une cuisine style "nouvelle cuisine" en premier lieu prometteuse ou le plaisir des yeux rejoint le plaisir de la bouche mais malheureusement desservi par un service beaucoup trop long , bref rapport qualité prix plutôt moyen au regard des tables parisiennes et à déconseillé au appétit gargantuesque" c’est donc le ventre repu de fricadelle et la bourse vide que Pierre allait se couchait; il lui resterait le lendemain à faire digérer la note salé bruxelloise de cette soirée au service comptabilité mais faisant fis de ces considération économique , Pierre pouvait s’assoupir , persuadé par l’idée qu’il décernait un jour lui aussi sa 3 eme étoile